BAHAMAS – LES TRAUMAS INTERGÉNÉRATIONNELS EXPLORÉS PAR JASMIN COLEBY

BAHAMAS – LES TRAUMAS INTERGÉNÉRATIONNELS EXPLORÉS PAR JASMIN COLEBY

L’artiste bahamienne Cydne Jasmin Coleby a toujours profondément réfléchi à sa propre identité et à la façon dont elle a été façonnée et affectée par les actions et les traumatismes des membres actuels de sa famille et de ses ancêtres. Ses collages multimédias se concentrent sur la façon dont nos expériences et de ceux qui nous entourent redéfinissent souvent qui nous sommes. Nous avons souvent le choix de rompre avec le passé et guérir.

Cydne croit que la vie est un amalgame de différents composants et qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’être dans le monde. Cette philosophie informe son choix de matériaux, allant de l’acrylique au papier décoratif, en passant par le collage de photos et les éléments de texture tels que les paillettes et le sable. Dans sa série Generational Curses, Cydne a modifié numériquement des photographies d’elle-même et des membres de sa famille pour examiner comment “les actions et les traits de personnalité d’un membre de la diaspora africaine peuvent influencer la façon dont un autre membre est perçu”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Outre les relations ancestrales et les traumatismes générationnels, Cydne explore également l’identité de genre, en particulier les expériences des femmes noires, souvent considérées comme des “agresseurs” pour avoir osé parler ou prendre de la place. Sur sa  peinture « Can I help ? No, We Straight », on y voit une femme qui se tient debout, le dos tourné, les mains sur les hanches, juste au-dessus des fesses faites de fruits. Ici, il y a un refus d’être sexualisée, mise en boîte ou ignorée en raison de son sexe. Se tournant vers l’intérieur, Cydne examine également l’amour de soi, le sexe et la tendresse.

Née en 1993, Cydne a toujours été attirée par les histoires familiales, les traumatismes intergénérationnels et la façon dont les gens se déplacent dans le monde avec leur corps, leur foyer principal. Elle s’est rendu compte que l’art peut déclencher des conversations avec un public auquel elle n’aurait autrement pas accès, y compris les morts. Entre 2011 et 2014, elle a perdu son père, sa grand-mère et quatre autres parents. Il y avait de la douleur et de la colère. Cependant, le passage du temps modifie parfois la perception pour s’adapter aux complexités de la vie et en un laps de temps on devient « l’objet et le voyeur ».

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