DOSSIER – L’ASCENSION DE LA MUSIQUE AFRICAINE EN FRANCE (1980 – AUJOURD’HUI)
Afrobeat, Afrobeats ou encore Afro, ces différentes appellations créent encore la confusion chez de nombreux mélomanes; Nous avions envie, par le biais de notre verticale Trap Africa, de revenir sur l’histoire de la musique africaine en France, de 1980 à aujourd’hui :
Années 1980-1990 : Introduction et fondation
La musique africaine gagne en visibilité grâce à des artistes comme Salif Keita, Youssou N’Dour, et Manu Dibango, qui introduisent des sons qualifiées de “World Music” sur la scène française. Les clubs et les radios commencent à diffuser ces musiques, établissant une base d’auditeurs.
En parallèle nous avons aussi le soukouss qui gagne aussi du terrain avec des artistes comme Aurlus Mabele.
Années 2000 : Expansion et diversification
L’émergence de genres tels que le Coupé-Décalé, le Ndombolo, et l’Afropop entraîne une diversification. Des artistes comme Magic System et Koffi Olomidé deviennent populaires, et la musique africaine s’infiltre dans les charts français.
On note aussi l’avènement du groupe Bisso Na Bisso qui mélange rap et musique congolaise et aussi des artistes tel que Kaysha ou encore Mokobé qui ont amplement contribué à amorcer la création d’une sonorité afro française
Années 2010 : Intégration et innovation
La musique africaine influence fortement la scène musicale française, avec des artistes d’origine africaine comme MHD, Maître Gims et Aya Nakamura qui dominent les charts. Les genres fusionnent, mélangeant hip-hop, R&B, et sons africains traditionnels et actuels.
Années 2020 : Globalisation et digitalisation
L’accès à la musique africaine est facilité par les plateformes de streaming et les réseaux sociaux, renforçant sa présence globale. Des artistes comme Burna Boy et Wizkid, bien que non basés en France, jouissent d’une popularité massive, symbolisant l’ère de la musique africaine sans frontières. On note aussi le nouvel essor des sonorités actuelles africaines que sont l’afrobeats, l’amapiano ou encore le rap ivoire, ainsi que la disparition des frontières aussi bien entre espaces francophones, anglophones et lusophones, mais aussi entre artistes du continent et de la diaspora.
Le terme désormais employé est celui de “global dancefloor” mais tout comme “world music” il est également un peu réducteur.