FRANCE – CORPS NOIRS: RÉFLEXIONS SUR LE MANNEQUINAT, LA MODE ET LES FEMMES NOIRES
Entretien mené par Eniola Telly
To be young, black and fashionable. Christelle Bakima Poundza sur la place des mannequins noires dans la mode.
16 septembre 2019, Institut Français de la Mode, je fais ma rentrée une semaine après tout le monde. Dans l’amphithéâtre Yves Saint Laurent, deux jeunes femmes s’approchent de moi. L’une des deux, montée sur ressorts, me laisse à peine le temps de répondre à sa salutation qu’elle me dit “c’est toi Eniola ? Chayet m’a parlé de toi. Je suis Christelle”. Voici ma première rencontre avec Christelle Bakima Poundza. De cette rencontre je retiens surtout ces mots “Je suis Christelle”. Et c’est vrai qu’elle l’est, Christelle. Dans tous les sens du terme, sans artifices et avec tout ce que cela implique. Christelle fait partie de ces gens qui interrogent, qui s’interrogent. Ces gens pour qui les questions ne restent jamais longtemps sans réponses. Des bancs de l’IFM je l’ai observé planter la graine de ce sujet, en faire germer la réflexion et récolter les fruits de cette dernière à travers son mémoire de fin d’études « Mannequins noirs, mannequins d’exception ».
Le 30 août dernier, trois ans après ce mémoire, est sorti son premier livre « Corps noirs : Réflexions sur le mannequinat, la mode et les femmes noires » aux éditions Les Insolentes. Dans cet ouvrage aux allures de journal de bord, c’est l’industrie de la mode qu’elle questionne sous le prisme de la présence, la représentation et le traitement des mannequins noires.
E.T : L’une des premières choses que tu m’as dit quand on s’est rencontrées en 2019 c’est « Salut, je suis Christelle ». Qui es-tu Christelle ?
C.B.P : Salut je m’appelle Christelle, je suis l’autrice de « Corps noirs : Réflexions sur le mannequinat, la mode et les femmes noires », je suis également critique culturelle et il m’arrive d’organiser des soirées et événements culturels comme La Nakamurance (ndlr: co-organisé avec notre média) ou là plus récemment pour le lancement du livre. J’ai réalisé un court métrage il y a 2 ans et j’ai aussi un podcast depuis 5 ans. En réalité je fais beaucoup de choses et ça va parfois dans tous les sens mais je pense que le fil conducteur de tout ça c’est l’envie et le besoin d’exprimer ma sensibilité à travers différents médiums. Quand quelque chose me touche j’ai directement envie de le transformer en projet parce que j’ai envie que les choses bougent et j’ai envie de le faire avec des gens qui me parlent.
Ton livre s’appelle « Corps noirs », qu’est-ce qu’un corps noir ?
Un corps noir c’est moi, c’est toi, ce sont les personnes à qui à la fois on a accolé ces termes de panthère, femme sauvage, femme pauvre, femme en colère. Tous les stéréotypes qu’on nous attribue du fait de l’Histoire, de l’esclavage, de la colonisation, de la ségrégation… Ce titre est sorti d’une réflexion que j’ai eu avec mon agent de l’époque car j’avais envie de renverser ce stigmate et montrer qu’un corps noir c’est tellement de choses. Il y a une phrase de Maboula Soumahoro qui dit «être noir.e c’est aussi vaste que le monde » et un corps noir c’est ça, c’est tellement plus que ce que le terme nous a accolé. C’est aussi pour ça que sur la couverture c’est un collage, une mosaïque, parce qu’en fait c’est tout ça à la fois. Ça peut être tout et son contraire.
Tu disais, de toi plus jeune, avoir été « Passionnée de mode par les images […] sans forcément questionner ces dernières ». À quel moment de ton parcours as-tu le déclic pour enfin les questionner ?
Je pense que plus jeune je n’ai pas questionné mais c’était latent. Je ne me disais pas « je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas dedans » mais je trouvais ça particulier de rarement voir des femmes noires dans les magazines, et quand il y en avait ça me faisait du bien même si je n’arrivais pas à mettre de mots dessus comme je le fais aujourd’hui. Aussi, on vit en France, c’est la mode mais c’est aussi la société. Je pense que j’ai commencé à questionner un peu avant la vingtaine quand je suis entrée en prépa. On faisait beaucoup de sciences sociales et même si dans les sciences sociales françaises on n’aborde pas frontalement la question de la race, on abordait celle de la question sociale et en France les deux se croisent. Quand les gens se disent « tu es noir.e donc tu es pauvre » c’est pour exprimer qu’en France parmi les personnes qui sont les plus pauvres, il y a des personnes qui sont issues des anciens territoires coloniaux donc qui peuvent être noires, arabes, asiatiques. Ça se croise. Rencontrer d’autres personnes noires pendant mes études ça a aussi participé à ces questionnements, à l’IFM par exemple. Je me disais « ah ce n’est pas que dans ma tête ». C’est là où j’ai enfin eu les moyens de questionner alors qu’avant je n’en avais pas à part me dire que « c’est bizarre » sans autres justifications derrière.
Ta mère est également autrice. Dans le livre tu parles de népotisme, te considères-tu comme une népo baby ?
Je pense que je n’aurais pas écrit de livre si ma mère n’en avait pas écrit. Je suis très consciente du fait d’avoir vu ma mère le faire. Pour moi c’est ambivalent parce que à la fois ça ne me parait pas exceptionnel d’écrire un livre parce que je me dis « ma mère l’a fait et elle l’a fait trois fois » mais là où ça me parait exceptionnel et là où je m’identifie en quelque sorte aux nepo babies noires dont je parle dans le livre, c’est que même moi je lisais des auteurs mais quand on me demandait plus jeune si j’en connaissais, je n’ai jamais dit ma mère, parce que femme, noire, française, d’origine congolaise, c’est comme si elle ne ressemblait pas à ce qu’on attend d’une auteure. C’était pas un Beigbeder, un Zola, c’était juste « ma mère écrit mais ce n’est pas un auteur ». Pour moi aujourd’hui c’est important de dire que ma mère écrit, qu’elle a écrit avant moi et que je l’aurais pas fait sans. Comprendre que le fait qu’elle ait écrit des livres soit un cadeau de transmission m’a donné une impulsion de me dire « ce livre tu ne le fais pas que pour toi » parce que quand je relis les livres de ma mère je me dis « mais quel cadeau incroyable en fait ! ».
Je préfère être très transparente et dire que oui ma mère a écrit des livres et oui mes sœurs et moi avons baigné dans cet environnement là. Mais ce qui est intéressant, comme le cas d’une Didi-Stone dont je parle dans le livre, c’est que ma maison d’édition quand ils m’ont choisi, ils ne savaient pas que ma mère écrivait des livres et quand je leur ai dit, j’ai bien senti que pour eux ce n’était pas vraiment un sujet. Je pense que si j’avais été la fille de je ne sais quelle autrice blanche française, ça aurait été un truc dont on se serait même servi dans la promo en disant « ah c’est la fille de ». C’est ambivalent, mais je ne cache pas et même je le dis pour ne pas que les gens disent « elle parle de nepo babies mais elle en fait…». Oui je sais, oui je sais.
Dans le cas de Didi-Stone ou d’autres « filles de », dans quels sens népotisme et méritocratie ne s’appliquent-ils pas aux personnes noires dans l’industrie de la mode ?
Pour qu’il y ait népotisme, il faut que les personnes en face de toi aient conscience de qui sont tes parents et l’empreinte qu’ils ont dans la société. Or dans le cas d’une Didi-Stone, pour les gens qui ne sont pas afrodescendants ou en tout cas qui n’écoutent pas Koffi Olomidé, c’est juste une star africaine. Mais ça ne veut rien dire en fait. Il y a très peu d’artistes qui arrivent à ce niveau de reconnaissance mais parce que ton imaginaire à toi et à ta famille ne veulent rien dire pour les gens qui t’embauchent, le népotisme ne va pas marcher. Par contre, là où il fonctionne dans le cas d’une Didi-Stone ou d’une autre c’est que comme toute la diaspora est derrière elle, elle est quand même suivie par 1 Million de gens, pour les marques ça veut dire quelque chose. Que tu sois la fille de X ou Y on s’en fout mais on voit juste que tu es suivie par 1 Million de personnes donc tu représentes un outil marketing dont on peut se servir. C’est pour ça que je trouve que dans le mannequinat c’est complexe, ces « filles de » bénéficient du népotisme mais pas à l’endroit où elles aimeraient. Je pense qu’une Didi-Stone ou autre, elles auraient juste voulu être mannequins comme des Gigi Hadid. Ça n’a pas marché pour elles là bas et ça a marché dans l’influence et la célébrité parce que c’est là où elles sont reconnues.
Comme évoqué plus tôt, on a toujours accolé aux corps noirs des clichés réducteurs voire fétichisants. Pour les mannequins noires les schémas vont de la panthère (Naomi Campbell, Grace Jones) à la princesse nubienne (Iman) en passant par la pauvre petite africaine sauvée par la mode (Alek Wek, Adut Akech). Qu’est-ce qui explique que nos corps ne puissent pas être simplement ce qu’ils sont, mais qu’il y ait besoin de créer tout un narratif autour pour justifier de leur présence dans l’industrie ?
Parce que nous ne sommes pas les personnes qui créent les images. Je ne dis pas qu’un créatif noir ne peut pas créer ce genre de narratif, ça a été le cas et ça continue d’être le cas, mais il y a une manière de le faire. En tant que créatif, noir ou pas d’ailleurs, soit tu prends un corps noir et en face on te demande de justifier ton choix, même si toi même tu ne voulais pas le faire. Soit tu vas toi-même te mettre dans une situation de savior (sauveur/sauveuse) en mode « Elle, je la prends mais il faut que je lui mette un narratif derrière. De toute manière, quelque soit le narratif elle va être bookée sur une campagne donc c’est mieux que rien ». Parfois je me dis c’est même rien que mieux en fait. Le problème c’est que nos corps ne sont jamais neutres, il y aura toujours des réactions là où une petite meuf à la Kate Moss si elle n’est pas trop maigre il ne va rien se passer parce que ce ne sont pas des corps qu’on s’autorise à critiquer. Alors que les nôtres on s’autorise à le faire.
Ces clichés sont-ils l’image d’une certaine époque ? Ils sont toujours d’actualité aujourd’hui ou est-ce qu’on voit en naitre de nouveaux ?
Ils se sont transformés dans l’acceptable mais ils existent toujours aujourd’hui. Je trouve qu’on voit de moins en moins de pubs avec des femmes noires panthère-like, ça n’empêche qu’en regardant les campagnes on continue à voir une subtile animalisation. Parfois c’est dans le choix des couleurs, d’autres fois ce sont juste des choix esthétiques. Mais ça me choque que ces esthétiques continuent à exister dans certains pans et pas dans d’autres. Quand tu prends le cas d’une Adut Akech, ou toutes ces filles qui lui ressemblent, tu te dis c’est intéressant car quand bien même elles ne sont pas dans cette représentation bestiale, maintenant ce sont leurs origines qu’on vient mettre en avant comme si elles venaient du monde désertique et de la savane. Ça reste présent et je pense qu’ils ne s’en rendent pas compte.
De manière générale, qui pense aux femmes noires ?
Nous.
Typiquement on m’a beaucoup dit « c’est intéressant qu’il n’y ait pas eu de livre comme le vôtre avant ». Mais je pense qu’un livre comme ça il n’y a qu’une femme noire qui peut l’écrire. On est les premières à penser à nous-même et aux autres, et je pense que ça bénéficie au reste. Je vois très bien que ce livre bénéficie à des gens qui me ressemblent aussi bien qu’à des gens qui ne me ressemblent pas parce que ça donne une autre perspective. Dans la mode et dans le cas des mannequins, celles que j’ai interrogé me l’ont bien dit, quand il y a eu des changements c’est venu des personnes comme elles. Tout le travail invisible qu’on fait bénéficie à tellement de monde et même si je n’ai pas envie que tous ces travaux ne soient réalisés que par nous, je me dis que si on ne le fait pas, ils ne vont pas le faire pour nous.
Comment on explique ce besoin féroce de certains acteurs de l’industrie d’être célébrés pour avoir été les premiers à découvrir, mettre la lumière sur des talents noirs ?
Pour moi c’est de l’égo. Quand tu dis que tu es le premier à avoir fait quelque chose ça te place dans un contexte particulier. Je questionne ce statut de premier, parce que je me dis que c’est une honte pour des marques ou institutions de ce calibre de dire avec fierté « c’est la première fois qu’une femme noire va faire ceci ou cela ». C’est vous qui avez empêché qu’on rentre, donc s’il y a fierté à avoir c’est pour la femme noire qui est là et qui se bat depuis longtemps et pour toutes celles qui l’ont précédées, pas pour vous.
Face à ces Christophe Colomb de la beauté noire, on retrouve aussi beaucoup cette notion de « chance ». C’est un sentiment inhérent à la condition des personnes noires dans l’industrie, mannequin ou non. Être une personne noire dans la mode aujourd’hui qu’est-ce que ça implique ?
Mentalement ça peut être compliqué car il faut savoir qui on est et ce qu’on apporte sur la table pour se dire qu’ils nous ont pas pris parce que quotas ou autres, parce qu’ils auraient pu prendre quelqu’un d’autre, c’est ce qu’ils font tout le temps. Donc si tu es là c’est que ta place tu la mérites, mais en même temps il faut continuer à travailler ta créativité, ton cercle, ta communauté pour assurer cette place. Et ça c’est l’aspect qu’on voit le moins parce qu’on se dit simplement« c’est le premier noir à… » et pendant que tu es « ça », tu finis aussi par représenter quelque chose pour les gens derrière toi, que tu le veuilles où non.
« Parle, mais surtout ferme ta gueule sur les sujets qu’on ne veut pas entendre », c’est une phrase que l’on peut lire à la fin du chapitre « Blacklisté ». Santé mentale et queerness sont quelques uns de ces sujets qu’on ne veut pas entendre et dont tu parles dans le livre. À quel point ces thématiques sont-elles portées, dans l’industrie aujourd’hui ?
La santé mentale est un peu plus portée que la queerness mais ça reste encore en surface. Pour en parler on a droit à des pubs sorties de nulle part qui vont dire « She’s thinking about her mental health », montrer une fille bien habillée et ça s’arrête là, ou alors à des documentaires sur des gens qui sont déjà morts. Dans cette industrie, on attend que les gens soient au bout du bout pour capitaliser sur la chose. Du coup je questionne beaucoup cette glamourisation de la santé mentale. Faire des documentaires c’est bien, mais est-ce que vous faites ou avez fait le nécessaire ? Vous avez mis des psys à disposition de vos mannequins et équipes ? Est-ce que vous obligez les check-up réguliers ? Vous savez qu’on travaille dur en période de défilé, est-ce que vous avez pensé à réduire le rythme ? On sait que dans la mode on est trop poussés, trop sollicités et personne ne fait rien. Mais en même temps on ne sait pas quoi faire, on est tous un peu lost (perdu).
Sur la question de la queerness, je veux insister sur la queerness féminine parce que l’homosexualité masculine dans la mode elle est là. Ça ne veut pas non plus dire qu’elle est totalement acceptée parce qu’on reste sur des structures hétéropatriarcales classiques, les créatifs sont peut-être homosexuels mais ce n’est jamais le cas des dirigeants. Mais dans le cas des femmes, ce n’est tellement pas un sujet comme ce n’est pas un sujet dans la société. On parle d’« homophobie rampante » mais on ne va pas parler de « lesbophobie rampante » parce que c’est comme si être lesbienne dans la mode ça n’existe pas. Ignorer cette réalité c’est nier son existence et ce type de rapport à l’amour, à la sexualité. Quand ce n’est pas nié ça rend les gens mal à l’aise, « qu’est-ce que ça change qu’elle soit lesbienne ? » Bah en fait ça change tout. Ça change comment elle interagit face au monde. Ce que tu es ça nourrit ce que tu crées. Si tu ne peux pas être qui tu es en tant que femme lesbienne tu ne vas pas le mettre dans ton travail, dans ta sensibilité.
Les questions abordées dans ton livre sont soulevées par bon nombre d’insiders depuis des années maintenant, selon toi pourquoi ta voix résonne plus aujourd’hui que les leurs il y a quelques années ?
Je pense que le livre c’est un outil qui fait qu’on t’écoute, particulièrement en France où l’écrivain a une place qui n’est ni celle du musicien, ni celle de l’artiste contemporain, ni celle du sportif. On écoute ce que tu as à dire même si on n’est pas d’accord, ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’arts. C’est pour ça que j’ai écrit un livre. Il y a des choses que je dis qui vont sonner comme des banalités pour certains, je sais. Je ne pense pas avoir réinventé la roue mais ce qui est nouveau c’est le fait d’aborder ces questions dans un livre. Ça laisse une trace et ça empêche de nier le fait que ces réflexions aient existé un jour. Mon livre sort aussi trois ans après Black Lives Matter, à un moment où la mode essaie de se redorer un blason, où la France tente de montrer qu’elle est plus ouverte. C’est dans ce contexte qu’il s’inscrit et qu’il prend toute cette résonance.
Tu n’as pas trop peur d’être une « femme noire qui gâche l’ambiance » ?
Je n’ai pas l’impression de gâcher l’ambiance. C’est intéressant parce qu’on me dit souvent « vous avez du cran » pourtant je n’ai pas l’impression de dire des trucs de ouf. Juste, je sais que le silence ça coûte et je sais que quand je dis ces choses là il y a sûrement des gens qui voulaient me contacter avant et qui ne le feront plus, c’est pas grave. Je préfère même que tu saches qui je suis avant que tu ne me contactes. Donc si je casse l’ambiance pour certains, désolée pour eux mais moi il faut que je continue à avancer.
De « la conscience de faire partie d’un groupe qui n’a pas toujours pu être là » à « la lourde responsabilité qui pèse sur celles et ceux qui n’ont pas juste à être », qu’est-ce que l’écriture de ce livre t’a permis de réaliser sur toi même ?
Sur cette question de la responsabilité, je n’ai pas eu peur d’écrire le livre pour la responsabilité que ça allait me donner mais je me suis dit « Christelle, il faut que tu assumes ce que tu dis et il faut que tu assumes la place que ça va te donner même si tu ne veux pas de cette place ». Il y a des gens pour qui le fait que j’écrive sur ce sujet ça leur fait du bien, et c’est rare pour des gens comme nous de se faire du bien, alors je ne peux pas faire comme si ça n’avait aucun impact. C’est une lourde responsabilité mais c’est aussi pour ça que j’ai voulu très rapidement, dès la fin de l’écriture, le transformer en projet collectif et m’entourer de différentes personnes pour à la fois spread (répandre) la responsabilité et la résonance du sujet. Au delà même de la thématique, ça m’a également appris que individuellement ou collectivement on a plus de forces et de joies que ce qu’on pense. C’est juste que la vie va tellement vite qu’on ne le voit pas. Mais j’espère que le simple fait que des gens prennent la peine de lire mon livre ils se disent « moi aussi je peux le faire », pas forcément écrire un livre mais ce truc qu’ils ont envie de faire depuis un moment mais n’ont pas fait par manque de temps, d’énergie, de moyens.