UNE HISTOIRE DE – LE FESTAC, ANCÊTRE DE L’AFRONATION
Lorsqu’on parle de festival panafricain de nos jours, le nom qui revient le plus souvent est celui d’Afronation mais saviez-vous que dans les années 60/70 existait déjà un festival à renommée mondiale : Le FESTAC.
Le Festac, officiellement connu sous le nom de Festival Mondial des Arts et Cultures Noires et Africaines, est un événement culturel d’envergure internationale axé sur la célébration et la promotion des arts noirs et africains. Il a été organisé pour la première fois à Dakar, au Sénégal, en 1966, sous l’impulsion du président Léopold Sédar Senghor. Il a gagné en renommée mondiale lors de sa deuxième édition en 1977 à Lagos, au Nigeria, attirant des artistes et des intellectuels de toute la diaspora africaine, y compris des figures célèbres telles que Stevie Wonder, Sun Ra, et Miriam Makeba.
L’objectif principal du Festac était de réaffirmer l’identité culturelle africaine et noire et de faciliter le dialogue entre les artistes africains et ceux de la diaspora africaine. Il a joué un rôle crucial dans la revalorisation et la diffusion des arts africains, tout en offrant une plateforme pour aborder des questions politiques et sociales pertinentes, telles que le colonialisme, l’apartheid et la lutte pour l’indépendance.
Outre la musique, le festival a présenté un éventail d’expressions artistiques, notamment la danse, la peinture, la sculpture, la littérature, le théâtre et le cinéma. Le Festac a non seulement célébré l’héritage culturel africain, mais a également souligné l’influence et la contribution de la culture noire et africaine au patrimoine mondial.
Aujourd’hui, ce festival est reconnu comme un jalon historique dans la reconnaissance et l’appréciation des cultures africaines et afro-descendantes. Il continue d’inspirer des générations d’artistes, d’intellectuels et de militants, soulignant l’importance de la collaboration et de l’échange culturel dans la construction d’un monde plus inclusif et diversifié.
Il a d’ailleurs été documenté par la photographe afro américaine Marylin Nance dans son ouvrage “Last day in Lagos“.